Apprentissage : Comment marche ton cerveau
- techdecom
- 17 sept. 2016
- 4 min de lecture

Pourquoi certaines matières sont plus compliquées que d'autres pour toi ?
En réalité, L'intelligence n'est pas innée, ce n'est pas non plus le fruit d'une particularité génétique que certains possèdent et d'autre non. En fait il s'agit plutôt d'une action mentale à mener.
Donc pour apprendre, tu effectues ce que l’on appelle une évocation mentale = tu fais apparaître une sorte d'hologramme complexe dans ton cerveau. On peut également l'imaginer sous forme d’itinéraire : l'information reçue est ton point de départ, la restitution de cette information ton point d'arrivée et entre les deux des routes.
Ça veut que si tu as des facilités dans certains domaines c'est que tu empruntes des chemins adéquats et que ton hologramme est adaptée. Si au contraire certaines pratiques ou certains apprentissages sont laborieux, c’est que tu n'empruntes pas les bons itinéraires ou les bons moyens de transports. C'est un peu comme si tu voulais te rendre sur une île en bus. Ou que tu voulais traverser le Mont Blanc en voiture alors qu'en avion c'est vachement plus rapide !
Quelles sont les formes que prennent ton hologramme ?
1 . Auditif ou visuel
La forme que prend ton hologramme est la première des composantes qui définit ton évocation. Il existe 3 familles de formes principales :
Les évocations auditives (l’entendu)
Les évocations visuelles (le vu)
Les évocations kinesthésiques (le corps)
Sache qu’ici, je ne parle pas des sens qui réceptionnent le message mais bien de la forme que prend l’évocation dans ta tête. Nous savons mixer les familles, les utiliser et les combiner selon les circonstances mais en général nous avons, de la même manière que nous sommes droitiers ou gauchers, une famille dominante, c’est notre langue maternelle.
Les évocations dites auditives ou auto-auditives se déroulent dans le temps. Il s’agit soit d’entendre une voix « off » dans sa tête (celle de ton prof par exemple) soit d’entendre sa propre voix.
Les évocations dites visuelles ou auto-visuelles se déroulent dans l’espace. Il s’agit soit de voir une image extérieure à nous, soit de voir une image dans laquelle nous sommes intégrés.
Les évocations dites kinesthésique impliquent le corps. Ces évocations sont très utiles dans les disciplines telles que la danse, les sports en général, la musique etc. mais nous ne les évoquerons pas plus ici car elles sont peu utilisées dans le système scolaire.
2 . Linéaire ou spatial
Construire une image de manière globale (directement comme un tout) ou séquentielle (au fur et à mesure) est lié à la forme que prend ton hologramme mental (principalement visuel ou auditif).
« Les évocations auditives se déroulent de façon linéaire, analytique et temporelle. […] c’est le mouvement de la pensée du début jusqu’à la fin qui crée la cohérence de l’ensemble. ». Cette pensée te permet d’articuler des idées entre elles, de créer une histoire.
« Les évocations visuelles se déroulent de façon globale, synthétique et spatiale.[…] l’idée de départ implique instantanément le repère final. ». Cette pensée te permet de comprendre d’emblée et de manière synthétique.
Donc pour simplifier on peut dire que la partie gauche de ton cerveau gère d’avantage le verbal, le temporel, le linéaire, le séquentiel et la partie droite de ton cerveau manie le visuel, le spatial, le global, le simultané.
3 . Concret, symbolique, systémique ou imaginatif
Ta manière d’aborder le réel est la troisième caractéristique qui définit la nature de ton hologramme. Cette manière de comprendre ce qui t’entoure vient de tes souvenirs, de ta compréhension du monde et de ton imagination. Il y a 4 manières de modeler ton hologramme :
L’évocation du quotidien. C’est une pensée basée sur une observation objective, concrète et réaliste du réel.
L’évocation des symboles : mots, chiffres, ce qui est su par cœur. Cette pensée te permet de créer des automatismes (On t’a beaucoup demandé de fonctionner en P2 à l’école primaire).
L’évocation des relations : lois, causes à effets. C’est une manière de penser qui te permet de mener une réflexion, d’être logique, de faire des plans structurés, de synthétiser (Ce paramètre est le favori de l’école, en particulier des études supérieures).
L’évocation en complétant par quelque chose de différent, nouveau, particulier. C’est la pensée de l’innovation et de l’imagination, elle te permet d’aller au-delà (Clairement en école d’art on te demande de fonctionner en P1 / P4 = comprendre et utiliser le réel pour en faire autre chose).
L’obstacle à l’évocation
Malheureusement lorsque qu’une émotion prend le dessus, il n’y a plus d’espace suffisant qui permette à l’image mentale de se construire correctement. Cela est en général engendré par le stress qui induit :
soit une fuite dans l’action alors que l’évocation n’a pas eu le temps de se construire ;
soit l’arrêt de la pensée en création (ou en restitution) en engourdissant le cortex (« the place to be » de l’intelligence).
Sache donc que lorsque tu laisses une émotion, en particulier négative, t'envahir tu empêches ton cerveau de fonctionner correctement.
La mémorisation

Pour finir, une fois que tu as créé une image mentale claire il te faut la mémoriser. La mémoriser implique un projet futur. C’est-à-dire que tu dois restituer mentalement les conditions de réutilisation pour que la mémorisation soit efficace.
En effet, il est difficile de mémoriser une information si on ne sait ni quand, ni comment, ni pourquoi elle nous sera nécessaire, ça parait logique... Donc la clef est vraiment le projet de restitution.
Et après…
Nous sommes tous en capacité d’adapter les caractéristiques de notre construction mentale en fonction des circonstances. Une évocation efficace saura utiliser l’ensemble de ce que l’on a évoqué de manière assez équilibrée. Mais il arrive souvent que nous utilisions une composante de manière sur ou sous-développée.
C'est pourquoi pour développer une caractéristique que tu sens en sous-exploitation, apprends à utiliser des chemins mentaux différents qui valorisent ce que tu souhaites développer.
Si nous prenons l'exemple du dessin. Tu as beaucoup appris à penser avec le cerveau gauche car l'école le sollicite énormément (70% des gens fonctionnent principalement avec le cerveau gauche). On te demande d'analyser, de raisonner, de verbaliser. Résultat : le potentiel de ton cerveau droit est souvent atrophié. Ce n'est pas un muscle que tu as pris l'habitude de faire fonctionner dans toute sa puissance. L'objectif des exercices va donc être de t'obliger à emprunter des chemins mentaux différents.
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